Dans l’actu syndicale du jour,

Dans l’actu syndicale du jour, encore une bien triste situation.

Quand on vous dit ( et qu’on l’affirme) que l’Etat de droit est une vue de l’esprit avec une grande partie des élus réunionnais.

Où l’on se retrouve dans le sud de l’Ile, une nouvelle fois au Tampon.
Où, quand certains galèrent à trouver un travail, d’autres, qui sont pourtant en situation d’emploi (et disposent d’un contrat de travail en bonne et due forme) se retrouvent privés du droit d’exercer leur métier.
Impensable nous diriez-vous !
 » Ce genre de situation n’existe pas !  »
 » Imaginez cela un peu dans le privé ! On ne paie pas les gens à ne rien faire ..  »
 » Y’a que dans la fonction publique qu’on voit ça ! Encore des « gratteurs  » d’ki  » de fonctionnaires, qui bouffent l’argent du contribuable qui se lève le matin pour produire et rapporter de l’argent.  »
Vous n’imaginez pas à quel point vous êtes loins de la réalité, notre réalité.

On parle ici de la situation de Marie-Louise, une collègue auxiliaire de puériculture, en contrat CDI dans la fonction publique, (elle est agent public mais non fonctionnaire) qui se bat (qui ne se battrait pas?) comme n’importe qui pour conserver ses droits et acquis.
Pourquoi? Parce que le droit le permet.
Son tort ? Affirmer qu’elle a le droit de défendre ses droits.
Son erreur ? L’affirmer à son employeur, la commune du Tampon.

C’est une réalité du monde du travail d’aujourd’hui, du monde de la fonction publique territoriale en particulier mais pas seulement.
Vous avez forcément des amis, des proches, des connaissances, des voisins peut-être qui travaillent dans la fonction publique territoriale, dans les mairies, au département, à la région, dans les intercommunalités qui font ramasser vos poubelles.
Vous les connaissez, ce sont les « taties » de l’école (les ATSEM) que vous croisez en allant chercher les marmailles le soir, ce sont les cantonniers – noble métier s’il en est – (ceux qui traînent une poubelle derrière eux pour nettoyer la ville, munis d’une pelle et d’un balai), ce sont les agents qui s’occupent de maintenir en état (!) les bâtiments des collèges et lycées pour nos ados ou ce sont les agents des routes, avec leurs gilets fluos, qui réalisent l’entretien quotidien.
Des personnes somme toute normales.

La situation de Marie-Louise n’est pas une fiction, n’est pas isolée et malheureusement n’est pas unique à La Réunion.
C’est la situation de bon nombre de nos collègues, malheureusement. Notre précédent post en atteste, une nouvelle fois malheureusement.
Vous avez devant vous une vérité, celle d’une personne qui se bat, qu’on tente de briser, qu’on prive de revenus, dont on met la vie en suspens.

Au nom de quoi ? Vous trouverez la réponse qui vous conviendra à la lecture de l’article du Quotidien, que nous avons reproduit.
Mais comme en témoignent les propos rapportés, « la mairie est sûre de son bon droit, même si la justice lui a donné tort par deux fois, pour des questions de forme et non de fond, se rassure-t-elle ».
Il vaut mieux qu’elle se rassure, ce n’étaient que des questions de forme, espérons que nous n’attendrons pas trop longtemps le jour d’envisager les questions de fond.
Pas sur qu’on y retrouve ces personnes si parfaitement assurées.
Il paraît que les conseilleurs ne sont pas les payeurs.

Le Syndicat Autonome continuera à se tenir à ses côtés.

Retrouvez ici toutes les informations avec l’article du Quotidien (il faudra zoomer un peu, on l’a acheté hier – si si !- et il est un peu « fatigué » à force de passer de mains en mains )

Autonome et Libre

 

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parution du 22/08/18
le quotidien